Les risques psychologiques du confinement

Les risques psychologiques du confinement

Durant cette période de confinement, il faut d’abord prendre conscience que c’est une situation inédite, qui va mobiliser nos ressources car nous devons puiser au fond de nous-mêmes pour pouvoir vivre dans les meilleures conditions.
Forcément, nous risquons de perdre nos repères et cela peut à son tour induire du stress. Le maître-mot serait de « s’adapter », avec le plus de réalisme et de souplesse possible.
  Se laisser aller dans une position passive de sujet ne mène à rien de bon. Quelle que soit la difficulté psychologique que nous traversons dans notre vie, c’est notre position active de sujet qui nous fait créer des solutions, modifier nos pensées et nos actes. C’est un préalable à toute évolution et amélioration.
Les personnes qui vont se laisser aller dans une position passive durant cette période de confinement risquent de s’effondrer psychologiquement.
  Les risques psychologiques les plus fréquents dans la situation actuelle :
  1- Anxiété, stress, angoisse... : l’être humain s’angoisse dès qu’il ne comprend pas quelque chose qui lui arrive, le flou global quant à ce que le coronavirus pourrait avoir comme conséquence pour soi ou pour les autres, ainsi que son niveau de propagation ne sont que des suppositions et des estimations. En tant qu’êtres sociaux, ces incertitudes anxiogènes nous nous les transmettons plus facilement et rapidement que le virus lui-même.
   Quoi faire pour y remédier :
-Sélectionner ses sources d’informations (crédibles et légitimes)
-Parler de ses craintes et des scénarios que l’on imagine afin de les confronter à la pensée d’autrui, de préférence celle d’un psychologue.
-Ne pas se focaliser entièrement sur le coronavirus et ses conséquences, se rappeler que la vie continue et dépasse ce sujet, se focaliser sur tout sur quoi vous avez une possibilité d’action.
-Se faire plaisir et se changer les idées.
-Faire un travail d’introspection sur les pensées qui nous angoissent.
-Si les manifestations anxieuses deviennent trop fortes et difficiles à gérer, consulter un psychologue.
  2- Isolement et ennui : Nous sommes des êtres sociaux ainsi que des êtres complexes ce qui veut dire que nous avons besoin de stimulations nombreuses et différentes. La plupart des êtres humains ont un besoin important de communiquer avec autrui, de partager (sentiments, pensées et émotions) sans ça nous pouvons nous sentir seuls et isolés du monde.
  Quoi faire pour y remédier :
-L’important est de continuer à communiquer : privilégier l’utilisation des moyens modernes de communications (réseaux sociaux, appels, appels vidéo...).
-Diversifier ses activités.
-Vivre « au jour le jour », éviter de se projeter dans l’avenir et se focaliser plutôt sur l’ici et le maintenant.
  3- Disputes, frustrations, conflits : la promiscuité génère les frustrations, les mésententes et incompréhensions. De plus au sein des familles, il est rarement question de faire preuve de retenue ou de tact comme nous le faisons avec des personnes externes avec qui on est moins familier.
Une personne agressive, violente ou manipulatrice pourra avoir ses attitudes et comportements exacerbés.
  Quoi faire pour y remédier :
-Etre bienveillant, envers soi et les autres
-Cultiver l’altruisme et laisser de côté les comportements impulsifs.
-S’accorder des temps de retrait (dans la mesure du possible) pour rester seul et se focaliser sur soi-même.
-Face aux difficultés de gestion des émotions, des comportements agressifs qui vous dépassent ou autre, penser à consulter un psychologue.
  4- Épuisement, stress et burnout des personnels soignants : La situation actuelle est pour la plupart d’entre eux une rude épreuve. En plus de l’épuisement physique, l’épuisement psychique ainsi les craintes pour sa santé personnelle, l’angoisse de le transmettre à ses proches...
En situation de stress et d’hyperactivité, la personne peut faire preuve de résilience. Ce n’est qu’après, quand la vie normale reprend son cours que des troubles ou des décompensations peuvent se manifester.
  Quoi faire pour y remédier :
-Limiter les consultations médicales non urgentes.
-Prendre des temps de repos quand c’est possible.
-Savoir prendre du recul.
  5- Dépression : Comme mentionné plus haut nous sommes des êtres complexes ayant besoin de stimulations. Dans certains cas, le manque de stimulations et d’interactions sociales peut finir par nous faire désinvestir ce que nous avons pourtant l’habitude d’aimer faire. Nous nous retrouvons dans une situation inédite sur laquelle nous avons très peu d’emprise, de contrôle sur ce qui nous arrive. Ne pas avoir le sentiment d’être aux commandes de ce qui nous arrive dans notre vie est un réel facteur de risque dépressif.
  Quoi faire pour y remédier :
-Consulter un psychologue le plus tôt possible.
-Maintenir les liens sociaux.
-Garder une position active de sujet et reprendre les rênes de sa vie sur ce que l’on peut.
-Trouver et mettre du sens à ce que l’on fait, ce qu’on vit et ce qui nous entoure.
  N’oubliez pas que votre santé mentale est une priorité au même niveau que votre santé physique. Pour cela, les psychologues de PSYPHONE sont là pour vous écouter et sont accessibles sur psyphone.ma ou au 05.29.04.56.56.